Baisse des taux, ralentissement de la baisse des prix, contexte politique incertain... Quels facteurs ont le plus impacté le marché immobilier en 2024 ? Serait-il en train de reprendre des couleurs ou plutôt de retenir son souffle ? Que nous réserve 2025 ?
Les équipes de SeLoger et Meilleurs Agents livrent leur analyse, notamment grâce au suivi d’un nouvel indicateur précieux : l’évolution de la demande sur SeLoger. Selon ce dernier, 2024 marque la fin de trois années consécutives de forte baisse des volumes de transactions. SeLoger estime une accalmie avec une projection1 de 771 000 transactions annuelles fin 2024 (contre 756 0002 fin août, point le plus bas de l'année). Le marché locatif, bien que toujours tendu, montre des signes de stabilisation.
Des signes d'amélioration, mais de quelle ampleur ?
Bien que les taux d'intérêt restent élevés, leur baisse, associée à l'augmentation des revenus et à la diminution des prix, a permis de compenser plus du tiers de la perte de pouvoir d'achat enregistrée entre janvier 2022 et décembre 2023 (-11m2).
À Paris, la baisse des prix (-14,2% sur la période baissière) a entraîné une augmentation du pouvoir d'achat immobilier, désormais supérieur à celui de septembre 2019, (période à laquelle les taux avoisinaient 1,2%) et un des plus hauts enregistrés ces 5 dernières années.
Un fort rebond de la demande a été observé au printemps. Un rebond qui marque une inversion de tendance, avec un niveau de demande désormais comparable à celui de l'année passée, alors que la demande avait fortement baissé entre-temps.
Du côté de l'offre de biens à vendre, après trois ans de hausse, une stabilisation semble s'amorcer, ce qui pourrait renforcer les signes de reprise4.
Perspectives : à quand la reprise ?
D’ici la fin de l'année 2024, la demande devrait baisser quand l’offre devrait rester stable, à un niveau élevé. SeLoger anticipe une légère baisse des prix qui devrait se poursuivre, aboutissant à un total de 771 000 transactions pour l'année ;
La reprise du marché traditionnellement observée au moment du printemps devrait être plus forte en 2025. Un phénomène qui pourrait être rendu possible grâce à une demande potentiellement en hausse, soutenue par la baisse continue des taux d’intérêt d’ici là et par une offre de biens à vendre toujours stable.